skip to Main Content

I NEETZSCH YOU

Performance

1995

  

Chorégraphie : Marco Berrettini en collaboration avec les interprètes

Interprètes: Marco Berrettini, Pascale Paoli, Fred Werlé

Son: Manuel Coursin, Antoine Lengo (Groupe Kolatch)

Lumières: Caty Olive

Aide à la dramaturgie : Antoine Lengo

Vidéo : Patricia Welinski

Costumes : *Melk Prod. /Tanzplantation

This piece has no main subject. Certainly, texts, music, desires, films, have influenced the choice of certain materials rather than others, but I neetzsch you nevertheless remains a piece…unspeakable.
I remember the great complicity of the team which created this piece and even if I remained in charge of the creation, it was a collective creation. A creation of people who not only saw each other during rehearsals, but who lived together, shared ideas, wanted to remake the world, that of the dance-world in particular. I remember major conflicts within the team around the notion of the “choreographer” who would be the Deus ex machina of the imagination. These conflicts gave rise to internal disputes, but also to an interesting and palpable tension in the show itself.
I remember our shared love for Friedrich Nietzsche. From our desire to destroy our choreographer fathers and mothers, to find a new way of putting on shows, without leotards or street clothes like in the Tanztheater. And then, using simple materials such as dialogues from everyday life, gestures from everyday life, music that we listened to at home, a desire to create a new lyricism, devoid of the usual patina. We made fun of television, of the straight genre, of abstraction, of the image of the hero. We laughed at ourselves. The irony of I neetzsch you is a precursor to the certain sarcasm of Multi(s)me (2000) and the latent cynicism of No Paraderan (2005).
Finally, I neetzsch you was the first proof that the Company had a gift for good show titles.

I neetzsch you n’a pas de sujet principal. Certes, des textes, musiques, envies, films, ont influencés le choix de certaines matières plutôt que d’autres, mais I neetzsch you reste néanmoins une pièce…indicible.
Je me souviens d’une grande complicité de l’équipe qui a créé cette pièce et même si j’ai gardé la direction de la création, ce fut une création collective. Une création de gens qui ne se voyaient pas seulement lors des répétitions, mais qui vivaient ensemble, partageaient des idées, voulaient refaire le monde, celui du spectacle en particulier. Je me souviens de grands conflits au sein de l’équipe autour de la notion du « chorégraphe » qui serait le Deus ex machina de l’imagination. Ces conflits ont donné naissance à des litiges internes, mais aussi à une tension intéressante et palpable dans la pièce même.
Je me souviens de notre amour partagé pour Friedrich Nietzsche. De notre envie d’abattre nos pères et mères chorégraphes, de trouver une nouvelle façon de faire des spectacles, sans justaucorps, ni vêtements de ville comme dans le Tanztheater. Et puis, se servant de matières simples comme des dialogues de la vie courante, gestes de la vie courante, musiques que nous écoutions à la maison, une envie de créer un nouveau lyrisme, dépourvu de la patine habituelle. Nous nous sommes moqués de la télévision, du genre hétéro, de l’abstraction, de l’image du héros. Nous nous sommes moqués de nous-mêmes. L’ironie de I neetzsch you est précurseur du sarcasme certain de Multi(s)me (2000) et du cynisme latent de No Paraderan (2005).
Enfin, I neetzsch you fut la première preuve que la Cie avait un don pour les bons
titres de spectacle.

Back To Top